Pourquoi, en 5 points, le télétravail survivra à la Covid-19 ? Par Hugo Berger

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Pourquoi, en 5 points, le télétravail survivra à la Covid-19 ?

Par Hugo Berger  Pourquoi, en 5 points, le télétravail survivra à la Covid-19 ?

En 2020, hormis les politiques de gestion de la crise sanitaire mondiale, rares furent les sujets aussi polarisants que le télétravail. On aime ou on déteste! Certains ne sauraient plus s’en passer alors que d’autres désapprouvent avec énergie ce mode de travail qui a connu un essor sans précédent, dû à la pandémie. Mais comme les médias nous annoncent la fin prochaine du confinement, la question se pose : est-ce que le télétravail n’était qu’une contrainte passagère ou est-ce une évolution de la réalité des travailleurs et de leurs employeurs ? Une étude internationale menée par Anita Kamouri, co-fondatrice d’Iometrics, nous explique pourquoi la progression du télétravail ne fait que commencer et que de 25 à 30 % de la main-d’œuvre opérera en télétravail d’ici la fin de 2021…

1er : les employés le demandent

Avant la crise 80 % des employés souhaitaient déjà travailler à distance, au moins à l’occasion. Actuellement 56 % des travailleurs occupent un emploi compatible à ce mode de travail. Plus les employés sont exposés à une forme ou l’autre du travail à distance, plus ils apprécient et adoptent ce nouveau paradigme. Ils en sont généralement plus heureux, engagés et moins stressés sans les déplacements, les bouchons de circulation, les standards vestimentaires au bureau, etc. Le capital humain apprécie tellement ce mode d’opération que plus du tiers accepterait une réduction de salaire pour conserver cette option !

2e : les patrons n’en ont plus peur

La réticence des décideurs d’entreprise au travail à distance est presque exclusivement motivée par la méfiance. Ils ne font tout simplement pas confiance à leurs employés, s’ils ne peuvent pas les surveiller directement. Cette résistance est d’autant plus marquée chez les gestionnaires qui pratiquent la microgestion… la réalité est que l’on a beau « respirer dans le cou » de nos employés; on n’est pas plus certain de ce qu’ils font que s’ils étaient chez eux, dans leurs pantoufles. Ça fait plus de 40 ans que les experts affirment que la « gestion par résultats » est la meilleure pratique possible et, actuellement, même les dirigeants les plus récalcitrants commencent à le constater. Les résultats qui priment sur le sentiment de contrôle des gestionnaires; un point c’est tout !

3e : c’est une assurance catastrophe

La désolation causée par le coronavirus sur l’économie n’est pas près d’être oubliée par les dirigeants d’organisation, les entrepreneurs et les actionnaires. Beaucoup d’entreprises ont même dû mettre fin à leur activité commerciale. Parmi tous les compromis et pirouettes que la majorité des sociétés ont dû faire pour maintenir à flot leurs navires, le télétravail est indéniablement la bouée de sauvetage qui a pu assurer la survie de plusieurs d’entre elles. Ce fait ne peut être ignoré des décideurs en général et des investisseurs en particulier. Intégrer le télétravail permet de mieux se préparer pour l’avenir.

4e : ça coûte moins cher

C’est bien connu, la réduction des coûts fait l’unanimité chez les responsables de trésorerie. Le recours massif au travail à distance a dévoilé qu’il est possible d’être plus productif tout en réduisant notre parc immobilier. Ce constat est appuyé par une étude d’occupation d’espaces de bureaux qui nous apprend que, de toute façon, les employés en présentiel ne sont à leur poste que de 50 à 60 % du temps ! Si on ajoute à cela les économies sur les factures de frais d’exploitation d’entreprises ayant goûté au travail à distance, il n’est pas surprenant que les gestionnaires financiers se fassent de plus en plus ambassadeurs du télétravail.

5e : c’est l’alternative écologique

Un fait qui a marqué l’imaginaire en 2020, dès le début de la réponse mondiale au Covid-19, est la réduction spectaculaire du trafic et de la pollution en général. Bien entendu, personne n’est dupe, on sait très bien que le développement du durable n’est pas encore la priorité du monde des affaires … cependant, l’impact positif du travail à distance sur l’environnement, imposé par la crise, nous a fait entrevoir les bénéfices environnementaux de nos nouvelles pratiques qui résultent aussi en une amélioration de la qualité de vie chez l’employé et en gain de capital sympathique chez l’employeur.

Faisons-nous une raison, on n’est pas près d’arrêter de télétravailler!

*Basé sur l’étude internationale de Anita Kamouri, co-fondatrice d’Iometrics